Les constructeurs automobiles chinois ne cachent plus leurs ambitions. Ils cherchent de plus en plus à s’imposer et à dominer le marché mondial des ventes de véhicules électriques au cours des prochaines années.
L’Europe et les États-Unis sont des cibles évidentes. Mais le différend commercial prolongé entre Pékin et les États-Unis a poussé les constructeurs chinois à se concentrer davantage sur l’Europe ces derniers temps.
Plusieurs constructeurs chinois ont commencé à tester l’appétit des consommateurs en Espagne, en France, en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Norvège.
Récemment, le constructeur chinois Great Wall Motor a annoncé son intention de distribuer des véhicules sous sa marque haut de gamme, Wey, en Europe occidentale d’ici deux ans, en commençant par l’Allemagne.
La semaine dernière, le directeur général de l’équipementier français Faurecia, Patrick Koller, a mis en garde contre la concurrence chinoise sur le marché des voitures électriques d’entrée de gamme, dans une interview à l’hebdomadaire allemand Automobilwoche.
«Une voiture électrique chinoise actuelle coûte en moyenne entre 8000 et 10 000 euros de moins qu’une offre comparable de production européenne ou nord-américaine», a précisé le patron du géant français qui fournit principalement des sièges de voiture.
Des constructeurs chinois comme Nio, Xpeng Motors, BYD, Polestar et Wuling ont une longueur d’avance dans l’électrique depuis plus de 10 ans. Résultat : ils avancent en sol européen avec des modèles de moyenne gamme à prix ultra compétitifs.
Par exemple, le constructeur Nio propose depuis quelques mois en Europe son modèle ET5 dont l’autonomie électrique avec une forte batterie avoisine les 1000 kilomètres.
La Chine s’impose
La Chine vient d’ailleurs de dépasser l’Allemagne au registre des exportations automobiles. Elle devrait bientôt dépasser le Japon et devenir le premier pays exportateur de voitures au monde.
La Chine a augmenté ses exportations automobiles de 54 % en 2022 par rapport à 2021 (et de 120 % rien que pour les voitures électriques).
Avec 3,1 millions d’autos écoulées dans le reste du monde, la Chine vient tout simplement de dépasser l’Allemagne qui a exporté 2,61 millions de véhicules en 2022 (en hausse de 10 %).
La prochaine étape sera vraisemblablement le dépassement du Japon, qui a exporté 3,2 millions de voitures dans le monde sur les 11 premiers mois de l’année 2022.
Pour répondre à cette offensive chinoise, le fabricant américain Tesla a réduit récemment ses prix de 20 % de ses modèles.
Conséquence : Tesla a vendu 66 051 véhicules électriques fabriqués en Chine en janvier 2023, selon les données publiées vendredi par la China Passenger Car Association.
Cela représente une augmentation de 18 % par rapport à décembre, lorsque le constructeur américain de voitures électriques a vendu 55 796 véhicules fabriqués en Chine, et 10 % de plus qu’en janvier de l’année dernière.
Sources : Automative News, Reuters, Les Échos, Capital,
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