Tout indique que l’industrie automobile se dirige vers une pénurie de matières premières dans la construction de batteries et de matériel électronique pour les voitures électriques.
Selon une nouvelle étude américaine sur la mobilité menée par la société d’investissement en transport UP.Partners (The Moving World Report – 2023 Macro and Micro Trends in Mobility), l’industrie automobile vivra prochainement une importante pénurie de matières premières
On évoque notamment le cuivre, le graphite, le niobium, le zinc, le cobalt, le nickel, le lanthane, le titane, le lithium, le platine et plusieurs autres métaux raffinés qui entrent dans la composition de batteries, de piles à combustible et de cellules photovoltaïques pour les voitures électriques.
Dès 2035, les constructeurs automobiles ne pourront plus vendre des voitures neuves avec des moteurs à essence, et de dans de nombreux pays de la planète dont au Canada et au Québec.
Selon l’étude menée auprès de spécialistes de l’industrie, cette rareté des métaux aura un effet direct sur les prix des véhicules électriques qui seront disponibles sur le marché.
Les analystes de UP.Partners soutiennent que la demande de batteries pour les véhicules électriques devrait être au moins multipliée par 10 au cours des 7 prochaines années.
Cette perturbation dans les chaînes d’approvisionnement devraient également se traduire par des délais très longs pour obtenir un véhicule électrique.
Au Canada, des constructeurs automobiles ont récemment fait état de délais jusqu’à deux ans pour obtenir certains modèles de voitures électriques.
Cette situation pourrait également forcer les consommateurs à continuer à se procurer des voitures à essence ou hybrides au cours de la prochaine décennie, notent les auteurs de l’étude.
Les infrastructures de recharge déficientes et peu performantes pourraient aussi forcer les consommateurs à ne pas acheter de voitures électriques.
Toyota persiste et signe
Récemment, le constructeur automobile japonais Toyota a sorti l’artillerie lourde pour démontrer aux partisans de l’approche «tout-électrique ou rien» qu’ils avaient tort.
Avec des faits et des données à l’appui, le scientifique en chef de Toyota, Gill Pratt, a fait valoir que la meilleure approche pour un avenir durable demeure celle à plusieurs volets, mélangeant les véhicules électriques avec des hybrides et d’autres technologies vertes. Et non un engagement total envers les voitures électriques à batteries.
«Le temps montrera que notre point de vue est en fait le bon. D’une manière ou d’une autre, il y aura une diversité de groupes motopropulseurs utilisés à travers le monde», a fait valoir Gill Pratt lors d’une sortie récente de Totoya à Tokyo, au Japon.
Toyota ne se dit pas anti-voitures électriques, mais le constructeur croit plutôt en une approche diversifiée et prédit une pénurie mondiale de lithium, qui est le matériau le plus important utilisé dans les batteries lithium-ion d’aujourd’hui que l’on trouve dans les voitures électriques, les hybrides et les hybrides rechargeables.
Sources : UP.Partners , Toyota, Automative News, Inside Evs, Financial Times
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